Pour la troisième année consécutive, L’Arche le Sénevé, située près de Nantes, mobilise plusieurs bénévoles à « La Récupérette », une recyclerie associative implantée dans la communauté locale. Les enjeux environnementaux sont ici indissociablement liés aux enjeux sociaux qui remettent l’homme au cœur de la démarche de l’économie solidaire. Véritable vecteur de lien social, les personnes avec un handicap, les personnes en contrat d’insertion, les jeunes volontaires et assistants peuvent ici se nourrir de l’expérience de la rencontre mutuelle. Rencontre avec Myriam, responsable d’atelier à L’Arche au Sénevé…
« Nous sommes un petit groupe de la communauté du Sénevé à être bénévole à la Récupérette. Ce projet s’inscrit dans une démarche d’ouverture sur l’extérieur et de participation citoyenne à des initiatives qui tentent de répondre aux problématiques environnementales en promouvant un système de consommation alternatif basé sur le réemploi. En partie insufflée au départ par quelques assistants, le groupe s’est approprié la démarche et porte à présent le projet.
Une matinée par semaine, nous allons aider l’association dans ses missions. On commence tous ensemble par un petit café d’accueil, on y croise des salariés en parcours de réinsertion, des encadrants, des bénévoles, et des volontaire de service civique. Chacun y choisit sa mission de la matinée en fonction des besoins du jour et de ses envies. On fait les équipes et c’est parti pour la matinée !
Au-delà des missions de la gestion quotidienne de la recyclerie, on participe aussi ponctuellement avec eux à des actions culturelles de sensibilisation au réemploi et à la réduction des déchets, comme un défilé de mode avec des vêtements récupérés ou l’organisation de temps festifs à la Récupérette. Ce sont autant d’occasions de donner de la visibilité à la participation active des personnes en situation de handicap auprès du grand public dans des évènements qui ne sont pas « estampillés » avec la thématique du handicap. Cela permet d’ouvrir une lucarne sur la position d’aidants de personnes qui sont supposées avoir besoin d’aide.
Je suis aussi parfois touchée par les relations qui s’instaurent. On a cet exemple de David, qui, frappé par sa rencontre avec notre groupe, est venu faire un stage dans notre communauté dans son parcours de réinsertion. Il nous a témoigné de son émerveillement dans la découverte de cette simplicité de la relation où il s’est senti accueilli au présent sans jugement.»