Le premier lieu d’accueil de L’Arche a été ouvert à Trosly-Breuil (Oise) en 1964 lorsque le canadien Jean Vanier propose à deux hommes vivant dans un asile pour personnes handicapées mentales, Raphaël Simi et Philippe Seux, de venir vivre avec lui dans une petite maison. Très vite, de nombreuses personnes d’horizon divers rejoindront le projet de vie partagée, personne avec et sans handicap mental et L’Arche se développera rapidement en France et à l’international.

En 2020, L'Arche révélait, après avoir lancé une enquête indépendante, un pan jusqu’alors méconnu de la vie de Jean Vanier, confirmé et approfondi dans le rapport de la Commission d’Etude mandatée par L’Arche (lien vers la page actu) et rendu public en janvier 2023. Ce travail de grande ampleur conduit L’Arche à revisiter les circonstances de sa fondation historique. L’expérience de vie partagée, fondatrice de L’Arche, reste quant à elle intacte et continue d’appeler dans plus de 150 communautés réparties dans 38 pays.

Dans les années 1960, les conditions d'accueil dans les lieux de résidences des personnes handicapées mentales sont déplorables, même si des progrès voient le jour. La demande est criante et Jean Vanier reçoit dès 1965 le soutien institutionnel nécessaire au développement et à la consolidation de L'Arche. 

« La structure des hôpitaux psychiatriques avant la réorganisation des secteurs était concentrationnaire. Les personnes y étaient envoyées sans considération de leur contexte, de leur histoire ou de leur personnalité. Elles pouvaient rester pendant quinze ou trente ans enfermées. »
Erol Franko, psychiatre, décrivant le contexte des années 1960.
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Dès 1969, grâce à tous ceux qui le rejoignent, le projet de L'Arche se répand dans d’autres régions, d’autres pays, d’autres continents… dans des contextes, des cultures, des religions très différentes. L’intuition fondatrice se poursuit de nos jours dans les 153 communautés de L’Arche sur les 5 continents, dans 38 pays. Le message de L'Arche est devenu universel : l'accueil des fragilités de chacun est une voie essentielle pour construire une société plus humaine.