Après avoir révélé en février 2020 les résultats de l'enquête menée sur les débuts de L'Arche et sur son fondateur Jean Vanier, la fédération internationale a décidé de poursuivre le travail d’enquête et d’approfondissement de ce sujet difficile. En effet, beaucoup de questions restent encore sans réponse.
C'est pourquoi, L'Arche internationale a confié à Érik Pillet, ancien président de L'Arche en France et ancien responsable de L'Arche en Pays toulousain, la tâche de constituer et de coordonner une Commission Études, chargée de mieux mesurer l'impact des faits mis à jour au sujet de Thomas Philippe puis de Jean Vanier. Il s’agit d'éclairer l’histoire de la fondation de L'Arche et ses ressorts, ainsi que d'identifier les dynamiques culturelles et institutionnelles au sein de L’Arche ayant pu faciliter ces situations d'abus. Ce travail sera mené à l'aide d'archives diverses et d'entretiens multiples de membres de L'Arche ou de proches. La Commission Études a commencé à se réunir fin novembre. Elle est composée essentiellement de chercheurs extérieurs à L'Arche dans quatre disciplines principales :
- Histoire : Antoine Mourges et Florian Michel
- Sociologie/Anthropologie : Claire Vincent-Mory
- Psychiatrie/Psychanalyse : Bernard Granger et Nicole Jeammet
- Théologie : deux théologiens, un homme et une femme, rejoindront prochainement la commission.
Le travail de la Commission Études est supervisé par un Comité scientifique qui s'assure de la rigueur méthodologique de la démarche. Ce comité scientifique devra rendre un avis préalable au rapport final de la Commission prévu pour la fin 2022. D'ici là, la commission Études a prévu d'effectuer des points d'étape sur l'avancement de ses recherches. Pour plus de précisions sur les missions de la Commission Études, du Comité scientifique, la composition et le profil des membres, lire la note de présentation de L'Arche internationale.
Parallèlement à la Commission Études, L'Arche internationale a lancé en 2020 plusieurs autres chantiers connexes :
- La constitution d'une cellule internationale permanente de signalement de tout acte de violence (physique, sexuelle, psychique ou morale) au sein des communautés dans le monde, travaillant en coordination avec les cellules nationales dont la cellule française.
- Un audit des mesures actuelles de prévention des abus de protection des personnes au sein de la fédération internationale (en cours).
- Le développement d'une offre de formation inclusive pour les communautés sur le sujet du safeguarding (protection et sécurité des personnes).
- La création d'une commission de soutien aux victimes du père Thomas Philippe ou de Jean Vanier en poursuivant le travail déjà entrepris.
Le 30 janvier 2023, la Commission d'étude a rendu son rapport (ici).
|