Ambiance de fête, le 7 octobre, dans l’éco-quartier Danube de Strasbourg, pour la pose de la première pierre de deux des trois résidences de l’Arche, qui vont s’y ériger en 2017 et 2018.
Joyeuse fébrilité pour tout mettre en place avant l’arrivée des invités : une estrade pour les discours, des guirlandes, des posters ... et des briques en carton, symboles du travail patient de construction du projet. Car du projet à la réalisation, vingt années de la vie de l’association des Amis de l’Arche en Alsace se sont écoulées. La route a été longue mais le moral n’a jamais flanché !
Les mots justes des invités
Au fil de l’après-midi, le chapiteau s’est rempli des dizaines d’amis et de familles qui ont soutenu le projet, y devinant des jours meilleurs pour leurs enfants, devenus adultes, dans un environnement où leur handicap serait porté par toute une communauté. Tous les invités, personnalités, co-financeurs, ont chacun à leur façon souligné l’importance de l’implantation des résidences. « Un grand projet se mesure à ce qu’il apporte à la société » a ainsi déclaré d’entrée Eric Fullenwarth, directeur général de la SERS. Pour Roland Ries, maire de Strasbourg, cette première pierre posée rappelle que « la ville est celle de tous les citoyens, avec ou sans handicap ».
Comme l’a exprimé Virginie Kieninger, présidente de l’Association des Amis de l’Arche en Alsace, en remerciant les partenaires, « chaque talent de nos amis porteurs d’un handicap est une chance pour la société et non plus une charge ». La plus belle preuve en a été donnée par tous ceux et celles qui ont entouré Virginie sur l’estrade, en montrant par leur attitude pleine de confiance et d’enthousiasme la façon simple mais si émouvante dont ils se sont approprié ce projet de l’Arche.
Mgr Grallet, archevêque de Strasbourg, a insisté sur la nécessité du « grand respect à porter à la dignité de chaque personne et notamment celle fragilisée par le handicap ». Roland Herrmann, président de l’Eurométropole de Strasbourg, s’est dit certain que « La plus grande souffrance n’est pas le handicap, hasard de la vie, mais le regard que les autres portent sur ce handicap ». Enfin, Jean-Philippe Maurer, vice- président du Conseil Départemental, a eu cette belle image de conclusion : « se donner la main pour partager la vie ». N’est-ce pas exactement que l’on fait à l’Arche ?